Orthophoniste et créateur de contenu, un duo inattendu ? Pas tant que ça. En 2025, les professionnels de santé investissent les réseaux sociaux pour vulgariser leur métier, créer du lien et élargir leur réseau. Et les orthophonistes ont toutes les bonnes raisons de s’y mettre. Orthomax vous explique tout ça.
Instagram, TikTok, YouTube : non, ce ne sont pas (que) des plateformes d’influenceurs en jogging fluo, de recettes de banana bread ou de jeunes adultes reproduisant des danses dans leur salon. Les réseaux sociaux sont devenus des vitrines puissantes pour bons nombres de professions, et celles de la santé n’y sont pas épargnées. Selon une étude menée par MCI (Marketing Communication Innovation), près de 78 %, des professionnels de santé sondés utilisent les réseaux sociaux pour interagir avec leurs confrères, 48 % des patients déclarent consulter les réseaux sociaux du professionnel de santé avant de le choisir.
Parmi eux, les orthophonistes, qui sont de plus en plus nombreux à prendre la parole sur les réseaux sociaux, dans le but d’expliquer, vulgariser ou encore conseiller. Et franchement, il était temps. Parce qu’on ne va pas se mentir, l’orthophonie est une profession complexe, variée et ne se résume pas à faire lire des syllabes à des enfants qui zozotent. Mais alors, pourquoi investir les réseaux sociaux quand on est orthophoniste ? Les raisons sont nombreuses, entre façonner une bonne image, vulgariser son métier ou encore développer son réseau.
Vulgariser le métier d’orthophoniste : une mission de santé publique
« Ah tu es orthophoniste ? Tu fais quoi, tu fais lire des syllabes à des enfants ? » On est vendredi soir, tu te rends à une soirée avec des ami(e)s de ton/ta compagne et lorsque l’on te demande ce que tu fais dans la vie et que tu réponds “orthophoniste”, les questions pullulent et s’avèrent souvent être redondantes.
Des situations dans lesquelles tu as sûrement déjà souri poliment à cette question en rêvant de balancer un tableau Excel de bilans différenciés à la figure de ton interlocuteur. Bonne nouvelle, si tu décides de franchir le cap (qui est souvent mental) et de te lancer sur les réseaux sociaux, tu peux casser ces clichés. Et avec un peu d’humour, un bon micro cravate et un téléphone qui a une image pas trop dégueulasse, ça peut même devenir fun.
Pourquoi c’est important ? Comme expliqué juste avant, il y a encore une méconnaissance abyssale du métier. Les troubles de la déglutition, de la mémoire, les pathologies neurologiques, les troubles du langage chez l’adulte ou les patients TSA : tout cela reste flou pour beaucoup. Vulgariser, c’est rendre visible cette richesse. Et non, ça ne veut pas dire transformer son cabinet en plateau de télé-réalité, mais montrer les coulisses d’un métier humain, complexe, et parfois carrément drôle. Pour vulgariser l’orthophonie, il est indispensable de donner envie aux utilisateurs des réseaux sociaux de regarder votre contenu. Autrement dit, adopter un ton détendu et ne pas venir avec des termes médicaux trop difficiles à comprendre.
Quels réseaux sociaux ?
En 2025, les réseaux sociaux les plus pertinents pour se lancer sont Instagram et TikTok. Promesse d’Orthomax, ils font un peu peur au début, mais ils deviendront vos meilleurs amis. Oui, même si vous avez passé les 30 ans. Ce sont des plateformes idéales pour partager des tips, des anecdotes de consultation (en gardant évidemment une éthique professionnelle), ou des petites vidéos explicatives façon « orthophoniste pas si relou. »
Quels contenus proposés ? Des jeux, des quiz, des reels éducatifs, des stories où vous expliquez ce qu’est une dyspraxie verbale ou pourquoi un adulte peut bégayer : vous pouvez créer du contenu utile et léger, qui parle autant aux parents inquiets qu’aux jeunes étudiants en orthophonie. Pour se faire une communauté, soyez réguliers, humains, et interactifs : poser des questions, répondre aux messages, partager ses galères (oui, même les problèmes de paperasse) créer un lien authentique. Et l’algorithme adore ça.
Développer son réseau : la com, c’est cool
Pendant longtemps, la profession a fonctionné au bouche-à-oreille, aux cabinets médicaux, à Doctolib, au flair de mamie Jacqueline qui « connaît une super ortho dans le quartier. » Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, il faut exister en ligne, parce que les patients googlent, scrollent et veulent savoir qui vous êtes avant de vous confier leurs troubles.
Et être visible ne veut pas dire devenir une star de télé-réalité de la rééducation, mais simplement soigner sa présence en ligne. Une communication claire, accessible, avec de belles couleurs, des visuels pro (Canva est ton ami), et pourquoi pas un peu d’humour. Cela permet également de créer un lien avec d’autres collègues de France et de Navarre, de partager des ressources et de pouvoir également collaborer avec des éditeurs ou des médias spécialisés.
Quelques exemples
Bons nombres d’orthophonistes se sont lancés sur les réseaux sociaux. Parmi eux:
- @madame.ortho sur Instagram partage des posts drôles et pédagogiques sur les troubles du langage et la vie de cabinet. Elle explique que sa présence en ligne lui a permis d’étoffer son réseau, de recevoir des propositions de partenariats, et surtout de sensibiliser un public large à la réalité du métier.
- @julie.orthophoniste Présente essentiellement sur Instagram, cette québécoise innovante et divertissante propose du contenu ludique autour de l’orthophonie. « Vulgarisatrice scientifique » et spécialiste dans l’accompagnement des enfants et des adultes ayant des troubles du langage et de la communication, elle utilise sa plateforme pour sensibiliser autour de l’orthophonie, principalement les parents.
- Plume & Papote, des jeux innovants pour toute la famille (@plume_etpapote) est un compte Instagram géré par Inès, une orthophoniste française. Celui-ci propose également du contenu ludique autour de l’orthophonie. Principalement des tips et exercices pouvant être appliqués au quotidien pour les personnes atteintes de troubles du langage et de la communication. Quels sont les jeux à choisir et les exercices à faire ? Pourquoi la lecture est importante ? Plume & Patote répond aussi aux nombreuses questions des parents.
Conclusion
Être orthophoniste en 2025, c’est plus que des bilans et des séances : c’est aussi pouvoir transmettre, vulgariser, rire, créer du lien. Les réseaux sociaux sont un prolongement naturel de notre mission de communication. Et puis, franchement, entre deux séances de rééducation du souffle, pourquoi ne pas poster une vidéo où tu expliques la différence entre dysphasie et dyslexie en dansant sur du Theodora ? Promis, le public te dira merci (et peut-être aussi un éditeur ou un futur collègue). Alors à ton téléphone, et montre au monde ce que c’est, un(e) orthophoniste en 2025.